Ils ne sont pas nombreux, on y prend soin de vous dans les moindres détails et on y transforme tous vos désirs en réalité. Les palaces sont des lieux d’exception, comme leurs tarifs. Nous avons eu l’envie de vous parler de quatre d’entre eux.
En 1878, la Croisette comptait une quinzaine d’hôtels au départ avec une architecture sobre, privilégiant la symétrie. Édifiés sur un plan souvent rectangulaire, ils se réfèrent à l’architecture néo-classique avec quatre ou cinq étages. Leur porche d’entrée était précédé d’une marquise, le nom de l’hôtel s’inscrivait sur le haut de la façade.
Aujourd’hui, il en est tout autrement. Le boulevard de la Croisette bénéficie d’une reconnaissance mondiale en tant que haut lieu du Festival de Cannes, mais aussi de l’excellence hôtelière, et les palaces sont bien moins nombreux qu’avant.
Le Majestic, un des fleurons du groupe Barrière, est certainement le plus proche du Palais des festivals et des congrès. C’est un établissement idyllique immaculé de blanc dans le plus pur style Art déco, où le personnel de l’hôtel s’occupe de tout pour vous, mais surtout de vous. En 2008 démarrent des travaux de rénovation de l’hôtel ainsi que son extension. Deux ans plus tard, la nouvelle aile est inaugurée et le nouveau restaurant Paradiso Nicole et Pierre ainsi que le U Spa Barrière sont ouverts. Ce dernier est devenu aujourd’hui le Spa Diane Barrière et propose des soins esthétiques Ligne St Barth. Ce palace est un des pied-à-terre traditionnels des stars du cinéma pendant le Festival de Cannes.
Le JW Marriott, établissement aux moult revirements et changements de propriétaires, passa de groupe en groupe pour finalement se retrouver sous le giron du groupe canadien Jesta Capital en décembre 2010. Après deux ans de fermeture pour travaux de rénovation, le JW Marriott a repris du service en juin 2021. Il est aujourd’hui plus beau que jamais et offre 265 chambres dont 50 suites intégralement rénovées avec des murs en miroirs ou en cuir, garnies de clichés de stars du Festival de Cannes en iconique tête de lit, et de marbre dans les salles de bain aux douches italiennes…
Le Carlton est le fleuron architectural de la belle époque. Inauguré en 1911, le Carlton accueillera en 1922 la conférence de la Société des Nations (précurseur de l’ONU). En 1939, le jury du 1er Festival de Cannes y séjourne, prêtant, le temps d’un film, son architecture unique aux plus grands réalisateurs de notre époque. Pas étonnant qu’aujourd’hui, de nombreux films y soient tournés. En 1982, le groupe InterContinental rachète le palace et démarre des travaux de rénovation. En 2011, Cannes accueillera le G20 et Barack Obama résidera dans la suite 523 qui avait été occupée en 1922 par le représentant américain de la Société des Nations. Le 22 février 2013, le Carlton fête dignement son centenaire. Aujourd’hui, profitant de la pandémie, l’iconique Carlton poursuit sa transformation et se prépare à sa renaissance en écrivant chaque jour la suite de son histoire. Réouverture prévue en 2023.
Le Martinez. Le Martinez, c’est la star des palaces. C’est en 1929 qu’Emmanuel Martinez inaugure son hôtel après quatorze mois de travaux pharaoniques. En 2018, l’hôtel Martinez fait son entrée dans la collection The Unbound Collection by Hyatt.
Aujourd’hui, l’hôtel Martinez est le palace emblématique de la Croisette, c’est là qu’il faut se rendre pour voir les célébrités lors du Festival du film, pour admirer les plus belles voitures, pour vivre les plus beaux moments d’une vie. C’est surtout là qu’il faut se rendre pour dîner dans le seul restaurant gastronomique deux étoiles au guide Michelin de Cannes. C’est d’ailleurs à La Palme d’Or, restaurant dirigé par Christian Sinicropi, que le jury du Festival du film dîne toujours. Franchir les portes du Martinez, c’est partir à la rencontre d’une multitude de personnes, du concierge au maître d’hôtel, sans oublier les petites mains qui travaillent dans l’ombre (femmes de chambre, cuisiniers) ; ce sont des dizaines de personnes qui vont œuvrer pour rendre votre séjour, votre déjeuner, votre dîner et nuit de noce inoubliables.
Je me souviens de la devise, « Capture the Hyatt Spirit » (Capturez l’esprit Hyatt). (J’ai débuté, en 1984, ma carrière dans un hôtel Hyatt à Bruxelles. ndlr). Cette devise aura eu beaucoup d’impact sur moi, car elle m’accompagnera toute ma vie durant, dans les différents hôtels et palaces où j’ai travaillé de Bruxelles à Saint-Barth, mais aussi dans mes activités d’attaché de presse et de relations publiques. Acteur de cette devise, j’ai eu le plaisir de la vivre comme spectateur. En effet, en 2021, le 12 juin pour être précis, je me suis marié avec Loélia Pissot. (Elle a fêté ses 20 printemps à la Palme d’Or, et ses parents avant cela y avaient fêté sa naissance et son baptême.)
En vérité, c’est ça, la magie des institutions légendaires telles que l’hôtel Martinez : accompagner leurs clients, comme de vieux amis, tout au long d’une vie et dans les différentes étapes de celle-ci. Le tout dans une continuité de qualité et de savoir-faire qui, incontestablement, les rendent inoubliables et indispensables aux grands moments d’une vie. C’est cela l’essence de la devise « Capture the Hyatt Spirit ». Je vous recommande l’expérience.
