Cannes, fort heureusement, n’est pas que la figure de proue du 7e art. Cannes, c’est aussi, au travers de différents concepts, de différents quartiers, de différentes ambiances, une ville où l’art culinaire a toute sa place. Et cet art-là prend toute sa place chaque jour de l’année. Depuis les restaurants du Suquet, du Carré d’Or ou encore des plages, sans omettre les restaurants des palaces, la gastronomie à Cannes, c’est une affaire de cœur, une affaire de saveur, une affaire de plaisir, une affaire d’artiste. Chaque visiteur qui s’attable dans un de ces lieux magiques pour y déguster des spécialités locales découvrira la richesse de ce patrimoine de la ville de Cannes.
Si Cannes est source de créativité pour les artistes, elle l’est aussi pour les chefs qui savent réinventer avec brio des recettes traditionnelles. Une cuisine concoctée à base de produits du terroir comme ceux des pêcheurs ou des petits producteurs et maraîchers des alentours de Cannes.
J’ai envie de vous parler de Christian Sinicropi, non pas parce que c’est le chef de la Palme d’Or, deux étoiles au célèbre guide rouge, mais parce que j’ai eu l’occasion de le rencontrer en avril 2021. (C’est en effet lui qui a concocté un magnifique dîner à l’occasion de mon mariage au Martinez en juin 2021. Ce fut une réussite culinaire.) Après cinq années d’une collaboration étroite avec Christian Willer, il reprend la direction des fourneaux en 2008. Sa cuisine inventive et audacieuse a donné naissance au concept « Mouvements » ou comment déguster le même produit décliné en trois services. Le tout servi dans des céramiques façonnées par le chef et son épouse Catherine, artiste céramiste. À l’occasion du premier dîner très exclusif des membres du jury du Festival de Cannes, Christian Sinicropi imagine chaque année un menu dédié à la carrière du président ou de la présidente du jury. Les assiettes de ce menu sont toujours réalisées avec l’aide de sa femme.
Une autre table incontournable sur la Croisette : Le Park 45, une étoile au guide Michelin. C’est le restaurant du Grand Hôtel. Cette table sert une cuisine inventive et raffinée dans un décor design coloré ou en terrasse sur jardin, en bordure de la Croisette. Le Grand Hôtel est le plus ancien des hôtels de la Croisette, dont la 1re construction remonte à 1863. Il faut aussi, en matière de restaurants de plage faire le détour par l’Hyde Beach Cannes, nom de la plage privée du Grand Hôtel, dont la carte est établie par la chef Stéphanie Le Quellec. À sa table, la chef met à l’honneur la pêche locale et ses trouvailles végétales : tomates « Pays » et burrata crémeuse servie à la cuillère, beaux légumes « Pays » cuisinés en cocotte lutée, fenouils rôtis relevés d’une douce harissa, sorbet aux herbes… Sans oublier les meilleurs petits farcis de la région.
J’ai envie aussi de vous parler des quartiers et de leur atmosphère. Le Suquet, le plus vieux quartier de Cannes et, à ses pieds, le marché Forville et la rue Meynadier regorgent de bonnes tables. L’ambiance village de ces ruelles authentiques de Cannes est propice à la découverte de bonnes surprises. Le Carré d’Or, c’est probablement le quartier le plus tendance de Cannes : bars, restaurants et autres lieux de fête se déploient autour de la rue du Commandant André pour des soirées gourmandes et inoubliables. La rue Hoche, rue piétonne entre la gare et la célèbre rue d’Antibes, est devenue le repère de restaurants, de salons de thé et autres adresses plus gourmandes les unes que les autres. Cannes propose une trentaine de restaurants de plage le long du rivage cannois, dont une quinzaine restent ouverts toute l’année, ce qui permet, durant la saison d’hiver, de partir skier le matin dans l’arrière-pays et de revenir déjeuner face à l’Esterel avant de passer la soirée à la table d’un chef étoilé. Il y a aussi les maîtres restaurateurs. Le titre de maître restaurateur est délivré par l’État et attribué par le préfet après un audit de contrôle. À Cannes, une douzaine de restaurants affichent ce titre.